LES IMAGES DE MON ENFANCE
Poèmes de Laurent Saltini
Genève
Poème Les images de mon enfance
Les images de mon enfance
Des scènes
De vie
Me reviennent
En ordre dispersé
Ces souvenirs
D’enfances
Avec ces émerveillements
Naïfs de l’instant
Dans le miroir
Du passé
Je revois
Des images
Aux dates mélangées
Méandre des souvenirs
Mon désir d’une voiture rouge
À l’âge de 3 ans
Que j’ai eue à 32 ans
Mon grand frère
Qui racontait aux copains
Que papa avait une Ferrari
Et moi qui comprenais pas
Mon père venait d’acheter
Un Vélo Solex
Mon quartier
Avec ces acteurs
Le laitier avec sa voiture
Une Citroën je crois
Noir des années 60
Acquisition remarquée
Pour l’époque
Et l’endroit
Et cette pièce de 50 centimes
Qui semblait minuscule
Posée dans sa main
Le fils du boulanger
Qui fournissait
La bande de copains
Que nous étions
En matériels
Sportifs
Le réparateur de machine
À coudre
Qui nous courait après
Pour graisser nos roues
De tricycles trop bruyants
L’atelier de mon père
Avec ses ouvriers
Assis en tailleurs
S’attelant à la
Fabrication d’un costume
Cette odeur de fer à repasser
Sur le tissu
Me ravive se souvenir
Lui donnant une âme
Et cette échelle
Posée dans la cour
Devant sa fenêtre
Donnant accès
Au local de projectionnistes
Invitation occasionnelle
Pour voir un film
Ah cette Atelier
Et sa clientèle
Célèbres
Charlie Chaplin
Michel Simon
Avocats
Journalistes du Monde Diplomatique
Des Émirs
Et leurs Esclaves
Tien un émir
Proposa à mon père
De nous acheter
Mon frère et moi
Refus courtois de mon père
Merci papa
Maman toujours
Très occupée
Avec ma grand-mère
On la regardait
Stoïque
Ne comprenant pas toujours
La situation
Merci de nous avoir
Épargné
Ma grand-mère
La Nona
Habitait chez nous
5 mois par année
Adorable femme
Comme nous avions
Pas beaucoup de pièce
Nous dormions
Dans la même chambre
Mon frère ma grand-mère et moi
Je trouvais ça très bien !
Ces occupations
Un peu de couture
Un peu de cuisine
De la surveillance
Et des siestes
Assise sur sa chaise
Bien méritée
Le souvenir
Rappel
Un bonheur
Le reste tombe
Dans l’oubli
Ces fresques du temps
Me rendent mélancoliques
Des déambulations
Sans avoir peur
De remuer
Le passé
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