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 Poèmes de  Laurent Saltini   Genève AIMER… Aimer … Je ne vois plus dans vos yeux Cette étincelle de sincérité  Ces moments parfaits d’avant  Devenus si rare ! Vous êtes vous je suis moi C’est vrai  Certes On n’est pas obligé d’aimer Mais obligé de respecter  Les choses données  Avec le cœur C’est vrai  Papa qui dit non Maman qui dit oui Que choisir  Le NON de l’éducation  Qui nous fait avancer Dans une sorte d’adversité  Et de devenir soi Ou ce oui attendu Inutile de sens Destructeur Vous êtes vous je suis moi On ne pleure pas  On marche dans cette lande Brumeuse  On ne pleure pas  On cherche une vérité Qui nous convient  Alors,  on se donnait  La main Mais je comprends  Que cette distance installée  Suggérée par d’autres  Amène a un conflit  De loyauté  Pesant comme un boulet Que l’on va traîner au pied  Tout au long de sa vie  À vous les bourreaux  Des âmes des autres  Sachez que je ne vous aime pas! Vous êtes vous je suis moi Pourquoi pas  Trouver le repos  Dans une sorte d’indiffé

 Poèmes de  Laurent Saltini   Genève HAROLD ET MAUDE À L’ENVERS HAROLD ET MAUDE À L’ENVERS  Maude ?   Harold ? Oui … Euh … Cette manière  De prononcer mon nom Le son de cette voix  Au timbre délicat  Je suis en enfance ! Parle-moi encore  J’aime quand nos voix se croisent C’est comme une rencontre  Avec un coucher de soleil sur la mer  Le début d’une histoire Qui se raconte  Un poème à écrire  Maude ? Harold ? Oui je voulais dire… Dire ? Je sais plus ! Mes images se troublent  Je nous vois croquer la pomme Baisés amoureux volés À la bienséance de nos engagements  Demain  Dans  nos décors de vie On va lisser nos sentiments  Demain  Cette histoire qui ne tourne pas rond Peut-être disparaîtra Du moins aux yeux des autres  À nous de se poser des questions  Pour ne pas s’égarer dans les sentiments  Maude? Harold ? Avec ta manière  De m’appeler  Il se passe quelque chose  en moi Que je ne peux expliquer  Envie de fermer les yeux  Laisser défiler des images Flotter  Dans ton monde soyeux  Com

 Poèmes de  Laurent Saltini   Genève SEUL DANS LA FORÊT          Seul dans la forêt  Dans la forêt  Au milieu des arbres Un clair de lune  Projette des ombres Aux formes ténébreuses  Un réseau de racines Jonche le sol A la communication intensive  De ces arbres centenaires  Dans la forêt  Au milieu des arbres  J’avance timidement  Dans cette oppressante  Ambiance aux formes  Parfois monstrueuses  Orchestré par un clair obscur  Embuscade de racines, de branches  Impressionnantes fresques  En mouvement  Au rythme du vent  Dans la forêt  Au milieu des arbres  Ces géants impressionnants  À la dimension écrasante  J’ avance, j’avance Au travers de cet océan de branches Cathédrale en bois s’entremêlant  J’ai un rendez-vous avec mes peurs Celles de mon enfance que je croyais oubliées Qui résonnent encore dans mon intérieur Ces croyances racontées aux enfants  En ces lieux de prédilection  Des monstres de légendes Dans la forêt  Au milieu des arbres  Les bruits de la forêt  Cris, branches qui