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Laurent Louis Saltini  Poème  Merci le temps  Enfant Je ne savais pas ce que je voulais être, Un personnage important ? Avec un avenir flamboyant ? Moi, je ne savais pas. Pourquoi être Tarzan ? Si on ne sait pas monter  Aux arbres et prendre une liane en plaisantant. Et pourquoi ne pas être un savant ? Moi, je ne savais pas pourquoi. Mais peut-être,  qu’un peu au fond de moi, je savais, Je savais que je n’avais pas envie de ces faux-semblants, Alors j’ai marché devant, Pour dépasser mon présent, Me projeter pour ne pas faire semblant, Je me suis arrêté un moment, Regardant ce petit môme passant Ce petit môme s’interrogeant  Ce petit enfant aux émotions à l’écriture naissante Sur son cahier aux mille secrets, écrivant Alors j’ai compris que le mieux, C’est de n’être pas trop exigeant Et laisser le temps aux vivants

Laurent Louis Saltini  Poème  L’angélus L’ANGÉLUS On entend sonner l’Angélus Les cloches sonnent l’heure, D’un rendez-vous au cœur De notre cœur. Un bouquet de fleurs À la main à poser là. Comme une offrande Restant à la merci Du passage d’un ange Porteur d’une étincelle, Pour allumer le mélange Brûlant qui nous dérange. On entend sonner l’Angélus Le moment de laisser une trace Au temps qui passe Slamer des messages Pour que rien ne s’efface Oui le temps qui passe, Laisser une trace, Celle où on se sent Un peu à notre place. On entend l’Angelus sonner Laisser le son des cloches s’envoler Avec le bruit des pleurs et des rancœurs, Avec le bruit du bonheur Avec le bruit  de qui nous sommes Sans leurre On entend l’angélus sonner Laissons le son des cloches S’envoler

Laurent Louis Saltini  Poème  Au milieu de mon terrain en friche Au milieu  De mon terrain en friche  Dans un brouillard de vie Je me sens un peu quiche. Au milieu De mon terrain en friche Je ne vois pas grand chose Mais je m’en fiche. Au milieu  De mon terrain en friche Où mes souvenirs vagabondent J’accroche dans les nuages Quelques messages acrostiches. Au milieu de mon terrain en friche Souviens-toi du temps De tes vingt ans Sur ton solex Où tu jouais les riches. Au milieu de mon terrain en friche Je me rappelle de mes copains Aux idées novatrices Aux milieux de mon terrain en friche  Je me souviens des mots auxquels Je me suis entichés Aux  milieux de mon terrain en friche Ma pierre qui roule Avec le temps parfois  Triche  Au milieu de mon terrain en friche À l’origine  c’était c’était Vraiment pas triste Au milieu de mon terrain en friche À la merci de souvenirs  Qui persistent  Au milieu de mon terrain en friche  Je vais arrêter là les souvenirs  Chiche ?

Laurent Louis Saltini  Poème  Je parles à ma tête  JE PARLE À MA TÊTE  Ma tête  Me raconte des histoires  Tout droit sorties de mon miroir  Les plus belles, Je lui les dois Aux paysages inventés  De ma tour d’ivoire  Ma tête  Ne cherche pas toujours  À me plaire, Connait bien mes blessures  Qui parfois, m’emmènent en enfer. Comme une dernière audition  Spectateur de ce calvaire. Ma tête Comme le jeux de la marelle Depuis la terre,  à croche pieds Avec un jet de pierre Pour atteindre le ciel. Un jet de pierre Pour que la journée  Soit belle. Ma tête  Donne- moi ton cœur  Et dis moi des choses tendres Même dans les colères  Même dans les désespoirs Il vaut mieux un  Bouquet de fleurs  Posé sur l’autel  De l’espoir